Passé 60 ans, notre audition, à l’instar de notre vue, décline progressivement. La faute à nos cellules ciliées qui s’éteignent petit à petit, réduisant du même coup notre acuité auditive. Mais les jeunes aussi peuvent voir leur audition décliner, par négligence ou méconnaissance des risques encourus à exposer ses oreilles au bruit.
1. Ne pas exposer les enfants
Les jeunes oreilles doivent être particulièrement protégées contre les différentes sources de stress auditif. Les enfants en bas âge ne sont pas en mesure d’exprimer leur inconfort ou même leur douleur. C’est donc à leur entourage de veiller à prendre quelques mesures de bon sens et à ne pas les exposer à des niveaux sonores déjà élevés pour les adultes. Méfiance également avec les infections ORL, comme les rhinopharyngites compliquées d’otites qui, mal soignées, peuvent se répéter et entraîner de petites pertes auditives. Celles-ci sont d’autant plus gênantes que les enfants sont en pleine acquisition du langage.
2. Modérer l’écoute au casque
Les statistiques révèlent que près de 15 % des enfants de moins de 2 ans écouteraient de la musique ou des histoires au casque pour s’endormir ou agrémenter un long trajet. De quoi inquiéter les spécialistes qui rappellent que, outre les méfaits éventuels sur l’audition, les enfants prennent ainsi très tôt l’habitude d’avoir une source sonore directement dans les oreilles. Or les oreilles des enfants sont aussi fragiles que celles des adultes, voire peut-être davantage. Quel que soit l’âge, l’écoute au casque doit se faire à un volume raisonnable, avec au moins dix minutes de pauses en milieu calme toutes les quarante-cinq minutes.
3. Utiliser des protections auditives
L’environnement de travail, surtout en milieu industriel (machines très bruyantes…) peut entraîner des traumatismes auditifs. La médecine du travail est très sensible à ce problème et multiplie les mesures de dépistage et de prévention, notamment par le port de dispositifs de protection adaptés. Mais les loisirs apportent aussi leur lot de traumatismes, notamment avec la chasse et le bricolage. Là encore, le casque antibruit est indispensable. Attention aussi aux salles de concert ou aux discothèques, où le niveau sonore dépasse régulièrement les limites réglementaires. Tenez-vous éloignés des enceintes, sortez prendre l’air régulièrement si vous le pouvez et adoptez des bouchons d’oreilles atténuateurs de bruit, souvent proposés par les organisateurs de concert.
4. Vérifier son audition
L’âge fait le lit de la presbyacousie. Cette diminution de l’acuité auditive varie d’une personne à l’autre en fonction de facteurs génétiques (dans certaines familles, la perte auditive s’installe plus tard) ou environnementaux : l’exposition au bruit tout au long de la vie, par exemple. Insidieuse, elle frappe d’abord les fréquences aiguës, non conversationnelles. Conséquence, la perte auditive peut passer inaperçue pendant une longue période, d’autant que, dans le même temps, le cerveau met en place des mécanismes pour la compenser. Mieux vaut agir avant que la perte auditive soit importante. Quand arrive la soixantaine, il est raisonnable d’effectuer un bilan chez un ORL. En fonction du mode de vie, des activités et de la perte auditive, un appareillage pourra être conseillé, parfois associé à des séances de rééducation orthophonique. Il est d’autant plus essentiel de réagir tôt que les troubles de l’audition comptent aussi parmi les facteurs de risque des troubles de la mémoire. Enfin, c’est la garantie de ne pas s’isoler socialement.
Un traumatisme ? Réagissez sans attendre !
Après une soirée au concert ou en boîte de nuit, vos oreilles sifflent, bourdonnent ? Pire, vous avez la sensation d’entendre moins bien ? Si ces symptômes gênants persistent après quelques heures de repos, n’attendez pas que la situation s’améliore spontanément. Seule une prise en charge rapide et l’administration d’un traitement précoce pourront limiter les conséquences d’un traumatisme aigu. Contactez votre médecin traitant qui vous orientera vers un ORL. Une audiométrie permettra de mesurer votre acuité auditive et de détecter les éventuelles séquelles. Le cas échéant, des médicaments vasodilatateurs ou à base de cortisone vous seront prescrits.
Sport, alimentation, etc. en résumé, votre meilleur allié est votre hygiène de vie !