Beaucoup de personnes confrontées aux traitements du cancer ne prennent pas tout de suite conscience de l’ensemble des bouleversements physiques, psychologiques, existentiels, susceptibles de survenir avec la maladie et ses traitements. La période de l’après-traitement est une période sensible et de fragilisation sur le plan psychologique. C’est souvent après-coup que tout émerge et que se faire accompagner devient nécessaire.
Quel contre-coup après le traitement ?
Après avoir mis toute votre énergie à vous adapter aux effets des traitements de maladie, il peut arriver que vous vous sentiez un peu perdu peut-être même « abandonné » par une équipe médicale et soignante si souvent rencontrée.
Vous pouvez avoir le sentiment que votre entourage est dans l’attente de vous voir reprendre votre fonctionnement habituel au sein du couple et de la famille, ou encore au travail.
Pourtant, dans la réalité, tant de choses ont changé. Nouveaux repères, nouvelles priorités… il s’agit pour vous d’un cheminement qui peut prendre encore du temps et nécessiter beaucoup d’énergie physique et psychique ! Parfois des symptômes anxieux peuvent émerger (par exemple en lien avec la crainte du premier bilan de surveillance, ou une peur de l’avenir), une humeur triste avec une appréhension de l’avenir, ou encore des troubles cognitifs (de la concentration, de l’attention ou de la mémoire). Un certain nombre de manifestations qui vous gênent et dont le retentissement psychologique n’est pas à négliger.
En parler pour se sentir mieux
Une évaluation psychologique pourrait vous aider à déterminer si vous avez ou non besoin d’un suivi, ponctuel ou de plus longue durée.
Si vous appréhendez de réaliser une telle démarche, sachez que la durée, la forme du suivi dépend de chaque patient. En aucun cas, il ne s’agit d’une forme de faiblesse, bien au contraire. Rencontrer un psychologue peut vous aider à mieux comprendre votre état psychologique actuel, à analyser les raisons des perturbations ressenties et à trouver des pistes pour vous sentir mieux.
Parfois, il suffira de temporiser et d’accepter que le temps permette la récupération d’un état émotionnel plus stable. Dans d’autres situations, des troubles anxieux ou dépressifs pourront être identifiés et nécessiteront une prise en charge plus spécifique.
Dans tous les cas, vous pouvez demander à consulter un psychologue ou un psychiatre sur le lieu où vous avez reçu les traitements. Et le suivi est aussi possible pour vos proches, touchés aussi par l’épreuve que vous avez traversée.