Coronavirus : les 7 arnaques en vogue

Faux médicaments, vol de données personnelles, détournement de dons… sont légion depuis le début de l’épidémie. Plus que jamais, la vigilance est de mise.

La pandémie de Covid-19 est une aubaine pour les escrocs de tout poil : fraudes et arnaques se multiplient sur la Toile depuis l’apparition des premiers cas de coronavirus. Nous avons recensé les plus fréquentes.

1. LES PRODUITS « MIRACLES » CONTRE LE CORONAVIRUS

Aliments protecteurs, purificateurs d’air, huiles essentielles, compléments alimentaires, lampes et même… vaccins ! On ne compte plus les articles sur Internet vantant les vertus de soi-disant produits miracles contre le coronavirus. Soyons clairs : il s’agit au mieux de pratiques commerciales trompeuses, au pire de véritables arnaques. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) souligne qu’aucun de ces produits n’a fait la preuve d’une quelconque efficacité pour protéger ou guérir du Covid-19. Respecter les gestes barrières et porter un masque en tissu représentent aujourd’hui les seules mesures efficaces pour lutter contre la maladie.

2. LES FAUX KITS DE DÉPISTAGE OU DE CONFINEMENT

C’est la dernière arnaque à la mode : un mail, généralement aux couleurs d’une agence de l’État comme Santé Publique France, vous propose de recevoir un kit de dépistage pour savoir si vous êtes ou non positif au coronavirus (variante : au lieu du kit de dépistage, un kit de confinement vous est proposé, comprenant gants, masque chirurgical, gel hydroalcoolique, thermomètre, etc.). L’objectif des hackers est de vous dérober vos données personnelles, et plus particulièrement vos données bancaires. « L’État ne propose pas de kit de dépistage directement aux citoyens, indique la DGCCRF. Aucun kit ne peut donc être vendu sur Internet et envoyé par voie postale. »

3. LA « DÉCONTAMINATION » DES LOGEMENTS PRIVÉS

Cette fois-ci, il ne s’agit pas de dérober vos données personnelles, mais bien de pénétrer chez vous illégalement au prétexte de procéder à une décontamination de votre logement. Certains voleurs vont même jusqu’à se faire passer pour des agents de l’État. Si on vous propose de décontaminer votre logement, refusez !

4. LES MASQUES CONTREFAITS ET LES FAUX MÉDICAMENTS

Depuis le début de la pandémie, la demande de produits pharmaceutiques a fortement augmenté, tandis que l’offre a baissé, les usines des principaux pays producteurs de médicaments, l’Inde et la Chine, fonctionnant au ralenti à cause du confinement. Conséquence, les sites illégaux pullulent et le commerce de faux médicaments s’intensifie. En témoignent les résultats de l’opération Pangea, menée par Interpol contre la criminalité pharmaceutique. Soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle a permis de saisir en une semaine 14 millions de dollars de produits pharmaceutiques dangereux. Parmi les médicaments les plus contrefaits, la chloroquine et l’hydroxychloroquine, mais aussi certains traitements contre le VIH qui font l’objet de recherches cliniques fortement médiatisées. « Leur vente n’est possible que sur prescription médicale et en pharmacie. Acquérir ces médicaments en ligne est illégal et peut vous exposer à des risques graves pour votre santé », met en garde la DGCCRF. Quant aux masques chirurgicaux ou FFP2, ils sont jusqu’à présent réservés au personnel soignant et font l’objet de nombreuses arnaques sur Internet.

5. LE PARACÉTAMOL VENDU ILLÉGALEMENT SUR INTERNET

La vente en ligne du paracétamol (tout comme celle de l’ibuprofène et de l’aspirine) a été suspendue au mois de janvier dernier, ce médicament pouvant entraîner de graves lésions du foie en cas de surdosage. Toutes les annonces sur Internet proposant du paracétamol sont donc frauduleuses.

6. LE GEL HYDROALCOOLIQUE TROP CHER

Pour éviter les abus, la vente de gel hydroalcoolique est réglementée depuis le mois de mars. Les prix des flacons sont désormais plafonnés à 1,76 € pour 50 ml, 2,64 € pour 100 ml, 4,40 € pour 300 ml et 13,19 € pour un litre. Si vous constatez un prix plus élevé, il s’agit bel et bien d’une fraude !

7. LE DÉTOURNEMENT DE DONS

L’élan de solidarité en faveur du personnel soignant a entraîné une multiplication des appels aux dons et autres cagnottes en ligne. De quoi attiser les convoitises de certains individus peu scrupuleux qui, indique la DGCCRF, « exercent de manière illégale l’activité d’intermédiaires en financement participatif ». Si vous souhaitez faire un don, assurez-vous au préalable de l’identité du professionnel et de la destination de votre argent. Le site don-coronavirus.org, lancé par quatre plateformes de financement participatif, référence plus de 150 collectes d’urgence vérifiées.

Pour en savoir plus :

https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/informations-en-matiere-de-consommation-liee-au-coronavirus

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